Emmanuel Debruyne

Emmanuel Debruyne
01/01/2008
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2014 - 30/06/2015

discipline

Histoire moderne

Fonction d’origine

Maître de conférences

Institution d’origine

Université catholique de Louvain (Belgique)

pays d'origine

Belgique

projet de recherche

Une Résistance « avant la lettre ». La guerre clandestine en pays occupés. France et Belgique, 1914-1918

Ce projet entend aborder le phénomène de résistance “avant la lettre” apparu dans les territoires occupés d’Europe occidentale durant la Première Guerre mondiale. Pendant cette période, plusieurs milliers d’habitants de France et de Belgique ont développé réseaux de renseignements, lignes d’évasion, et services de presse ou de correspondance clandestins, mais pas de mouvements armées, contrairement à la Seconde Guerre mondiale. Une première approche se centrera sur le modus operandi des organisations clandestines, et leurs relations avec d’autres acteurs de la guerre secrète en cours (services secrets alliés, polices allemandes, opinions publiques, etc.). Le second point focal se penchera sur la dimension sociétale de cette résistance, analysant le tissu social de la guerre clandestine, les motivations et les valeurs de ses acteurs et l’impact de cet engagement sur leur vie propre comme sur la société elle-même. Croisant les problématiques de deux champs de la recherche historique (Résistance et Grande Guerre), ce projet se caractérise aussi par ses approches comparatives et « généalogiques », des racines du phénomène au 19e siècle à l’entre-deux-guerres et au conflit suivant.

biographie

Emmanuel Debruyne est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université catholique de Louvain (Belgique), où il enseigne notamment l’histoire économique et sociale depuis le 18e siècle et l’histoire du temps présent. Ses recherches envisagent les occupations militaires en Europe occidentale pendant les deux guerres mondiales, à travers différents phénomènes tels que la résistance, la répression, l’accommodation, les persécutions antijuives, les relations sexuelles, le rapport à la mort, et la mémoire. Sa thèse de doctorat portait sur les réseaux de renseignements belges durant la Seconde Guerre mondiale, et a été publiée sous le titre La guerre secrète des espions belges, 1940-1944 (Racine, 2008).Il travaille actuellement sur deux projets de recherche en particulier, qui portent respectivement sur les faillis à la Belle Epoque et sur les relations intimes entre occupants et occupées en Belgique et en France durant la Grande Guerre. Il a également été impliqué dans plusieurs projets d’histoire publique, le plus remarquable étant la conception scientifique du Mons Memorial Museum.