Sophie Van Stumm

Sophie Van Stumm
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias
Résidents Programme FIAS

dates de séjour

01/09/2023 - 30/06/2024

discipline

Psychologie, psychiatrie et psychanalyse
Sciences de l'éducation
Neurosciences et sciences cognitives

Fonction d’origine

Professeur

Institution d’origine

Université de York

pays d'origine

Allemagne

projet de recherche

L'origine des premières expériences de vie

Les expériences vécues par les enfants au début de leur vie exercent une influence omniprésente et à long terme sur leur développement cognitif et socio-affectif. L'une des principales sources de différences dans les premières expériences de vie des enfants est leur milieu familial, qui, jusqu'à présent, a été principalement considéré comme un concept au niveau de la famille, comme le statut socio-économique ou le revenu (c'est-à-dire le même pour tous les enfants d'une même famille). Cette approche limite notre compréhension des différences de développement des enfants de trois manières significatives.

 

Premièrement, parce que les enfants construisent activement leurs expériences et réagissent différemment aux mêmes environnements, les frères et sœurs ont des expériences de vie précoces différentes même s'ils grandissent en même temps dans la même famille. En conséquence, il existe des différences considérables dans le développement des enfants au sein de la famille : par exemple, plus d'un quart des frères et sœurs diffèrent pour ce qui est de se qualifier pour des études universitaires.

 

Deuxièmement, les recherches antérieures se sont souvent concentrées sur l'influence des mères sur le développement des enfants, sans tenir compte des pères, ce qui a rendu impossible la différenciation des processus spécifiques aux parents. Enfin, le rôle de la génétique dans ce domaine a longtemps été ignoré ou rejeté au profit d'explications environnementales. Pourtant, les différences d'ADN héritées sont de puissants prédicteurs des résultats développementaux des enfants, en corrélation et en interaction avec leurs premières expériences de vie.

 

Au cours de sa résidence de recherche, elle développera un nouveau cadre théorique pour dépasser ces limites.

biographie

Professeure de psychologie de l'éducation à l'Université de York, où elle dirige le Hungry mind lab (www.hungrymindlab.com). Ses recherches explorent les raisons pour lesquelles les enfants diffèrent tellement dans leurs capacités d'apprentissage. Elle intègre des théories et des méthodes dans les disciplines de la psychologie, de l'éducation et de la génomique pour étudier comment les antécédents familiaux, les premières expériences de vie et les possibilités d'éducation influencent la variabilité de l'apprentissage chez les enfants. Récemment, avec le soutien de la British Academy et des fondations Jabobs et Nuffield, elle s'est concentrée sur l'évaluation des avantages et des risques potentiels des prédicteurs basés sur l'ADN pour les résultats d'apprentissage des enfants.

 

Wilding, K., Wright, M., & von Stumm, S. (2023). Using DNA to predict educational success: A meta-analytic review. Preprint: https://doi.org/10.31234/osf.io/f7vt9

 

von Stumm, S., Kandaswamy, R., & Maxwell, J. (2023). Gene-environment interplay in early life cognitive development. Intelligence, 98, https://doi.org/10.1016/j.intell.2023.101748

 

von Stumm, S., Cave, S. N., & Wakeling, P. (2022). Persistent association between family socioeconomic status and school performance in Britain over 95 years. npj Science of Learning, https://www.nature.com/articles/s41539-022-00120-3.